Le printemps qui s’éloigne
hésite
parmi les derniers cerisiers
Yosua Buson, Anthologie du poème court japonais, p. 31
Son
Enregistré le 05 Mars 2015 ; petite anicroche en 2:21 avec un mauvais enchainement à la guitare entre le ‘décrochage’ du couplet et le refrain. En outre, les paroles ont été un tout petit peu modifiées.
Texte
1
C'est juste un haïku
Qui évoque un cerisier en fleur
Ce n'est pas beaucoup
Pas de quoi soutirer des pleurs
Il parle simplement du printemps qui s'habille
La piqûre d'un temps qui nous fait aimer la vie
C'est juste un poème
Qui va s'évaporer
Petit bonheur bohème
Dont on reste à l'orée
Un flacon de parfum qu'on entrouvre (juste) à peine
Petite chanson qui enfin se diffuse, aérienne
Te souviens-tu des jours où nous étions heureux,
Où nous faisions l'amour rien qu’en se clignant des yeux ?
2 C'est juste une éclosion Qui va s'évanouir Une petite explosion La déflagration d'un soupir
L'ouverture des rideaux, et puis l'éclat du soleil
Le défilé des badauds, la danse des abeilles
Ce sont les odeurs volages Qui viennent se présenter Comme des oiseaux de passages Qui se mettent à chanter
Toutes les feuilles qui chuchotent caressées par le vent Les arbres ont tant la tremblote, qu’ils nous paraissent vivants
Tu avais bien le loisir de reprendre tes sourires
De me laisser moisir au milieu des souvenirs
3
C'est juste une chanson
Qui nous est familière
Dont on ignore le nom
Mais dont on reprend l'air
Des musiques qui flottent qui emplissent l'existence
Même aux paroles sottes, elles nous sont comme des stances
C’est une douce saveur
Qu’on convie, s’il lui plait
Et qui nous fait la faveur
D’être reçue au palais
Labyrinthe des sens, joies des synesthésies
Furtive incandescence, qui tout entiers nous saisit
J'aimerais partager tous ces instants fragiles
Entrer à tes côtés dans ces premiers jours d'avril
Instruments
- Voix
- Guitare
- Guitare 2
Photo de Nadine.
