(Petite chanson exhumée d’un cahier d’adolescent écrit au stylo à encre – comment peut-on écrire ça à 17 ans ?)
Paroles
Le long des vies qui s’entrelacent Et qui tracent un chemin Même si l’on se cache les années passent Déjà les corps sonnent la fin On se rattache à ces images Qui ont peuplé nos heures Tout devient beau avec l’âge Des joies aux plus grandes erreurs
Je serais venu, j’aurais vu, j’aurais vécu Pas d’importance d’avoir plus eu ou plus reçu Recevoir la vie c’est déjà une chance Ne pleure pas quand viendra l’échéance
Le long des places de quelconques villes Où dans la rue jouent des gamins Où les garçons voient passer les filles Et ont des désirs humains Tant qu’il y aura des jeunes qui riront Des rires que n’ont plus les vieux Les yeux rêveurs, des mains, des fronts Allant lutter pour un peu de ‘mieux’
Je serais venu, j’aurais vu, j’aurais vécu Pas facile mais nous y avons toujours cru Avoir la foi et plaider pour ceux que l’on panse Peut-être soi-même que l’on cache en apparence
Des vérités informelles en mensonges Sans cesse reniés Des hypocrisies aux songes Qu’on n’a jamais osés… Des personnes qui sont parties Parce qu’on ne les a pas retenues Quand il aurait fallu prendre parti Et que nos faiblesses ont pris le dessus
Je serais venu, j’aurais vu, j’aurais vécu Tant pis si ce qui fut, ne fut pas toujours voulu Je suis un homme avec ses forces et ses carences Ne juge point mais garde mon expérience
Passer ma vie !! Une vie, une voie vers l’inconnu Nos fragiles lois toutes mises à nu Des mises-à-pieds dans l’ombre de la nuit Des mises-au-point dans le sombre de l’ennui Je voulais toucher le soleil Prendre le monde à chaque réveil Ooooh, grandes ambitions ! Et les fades retours sur terre Et toutes les choses immenses Cachent la vue à l’importance :
Nous sommes des maillons A travers les âges Afin que d’autres nomades Fassent le voyage (de la vie)
Photo d’entête : “in my world” par Png Nexus