Paroles
Je cherche sous ta fenêtre juste l’indice d’une présence
Sur la pointe des peut-être, sans préjudice à la bienséance
Dérober une silhouette, une ombre déposée sur un mur
Une robe un peu fluette, au bout ornée de ta figure
Je tapisse le cadre de lumière de mille suppositions Mais je me tiens à ma lanière sans bouger de ma position Vers ce phare, cette constellation l'infime preuve d’une existence J’aimerais voler jusqu’à ton balcon me parer de toutes les transparences
Dans le froid, sous le vent, sous la pluie mais à ta proximité Prêt à fuir si jamais tu surgis ou bien à feindre la fatalité Comme un espion au manteau de nuit dans une attente sentinelle Un pèlerin arrimé sans bruit ma tente plantée aux pieds de sa belle
J’aurais voulu savoir si tu rentres encore ici tous les soirs Si c’est toujours ici ton antre ou si tu iras hanter ma mémoire Si ton nom est sur la sonnerie, si tu vis bien dans cet édifice Ou bien si c’était une ânerie de croire t’espionner en coulisses
(Lancée)
Quelqu’un a brisé la lumière ne laissant qu’un carré vide Un grand fond sombre derrière ce qui n’est plus qu’une vitre livide Je cherchai à ta fenêtre l’ivresse d’une romance Je vais me coucher dans la tristesse que demain ne recommence
Photo d’entête : “Night Time Window” par Jack Sirichumsaeng
