Pourtant pour toi

Son

Enregistré en mars 2015.

Texte

1
Pourtant pour toi j’aurais déplacé les montagnes
J’aurais crevé les nuages
Je serais allé battre campagne
Si jamais ils t’avaient fait ombrage
Et tu n’as pas trouvé sage
Que je t’accompagne

2
Pour toi j’ai ravalé mon orgueil
J’ai été ton ambassade
Je t’ai ouvert mon portefeuille
Pour permettre tes passades
Et c’est moi, maussade
Qui paye pour cet écueil

3
Pour toi je me suis couvert de honte
Je me suis traîné dans la boue
J’ai accepté que tu me domptes
De ne plus être debout
Tu donnais les coups
Je tenais les comptes

Refrain
Et je sais
Que les blessures cicatrisent
Mais je t’aime
Je suis encore sous ton emprise
Et je sais
Que ce n’était qu’une méprise
Mais quand même
Il faut que je me dégrise / C’est mon rêve qui se brise

4
Tu tournes notre amour en satire
Tu déchires la toile
Tu as quitté le navire
Avant qu’nous n’hissions la grand-voile
Tu as filé, mon étoile
Sans repère je chavire

5
Pour toi j’ai perdu mes illusions
Dans une forêt sans cailloux
J’ai accepté ta décision
De faire de moi un vieil hibou
Mais je n’étais qu’un joujou
Qu’on tourne en dérision

6
Je n’ai pas encore fait le deuil
De notre liaison pourtant morte
Je n’ai pas franchi le seuil
D’où je pourrais fermer la porte
Il faut que je me sorte
De cette sorte de cercueil

Refrain 2
Et je sais
Que les blessures cicatrisent
Mais je t’aime
Je suis encore sous ton emprise
Et je sais
Que ce n’était qu’une méprise
Mais quand même
Il faut que je me dégrise / C’est mon rêve qui se brise

7
Je me sens tout liquide
Sans toi ma vie se détraque
Je suis le tonneau des danaïdes
J’ai même des trous dans mon cul-de-sac
Je ne suis qu’une flaque
Je me sens tout vide

8
J’ai été ta marionnette
A qui tu as coupé les fils
Tu tirais mes manettes
C’est tout mon être qui s’effile
J’ai été trop docile
Et toi malhonnête

9
Tu m’as parqué dans un coin
Quand tu as fini par te lasser
Tu m’as laissé sans un soin
Quand tu en as eu assez
Tu es partie au loin
Je n’ai qu’à ressasser

Refrain

10
Tu es passée comme un orage
Une pluie de grêlons
Un tsunami qui a la rage
Une nuée de frelons
Tu as fait des ravages
Et tourné les talons

11

(studio)
Et je suis là à gémir
Fou et somnambule
Me mettant à frémir
Tant je me parais ridicule
Devant mon miroir, incrédule
Tant j’ai dû blêmir
(concert)
Et je suis là à gémir
Devant un public incrédule
Qui se met à frémir
Tant je lui parais ridicule
Et certains reculent
Tant j’ai dû blêmir

12
Pleurer pour un seul être
Au milieu des milliards
Alors que par la fenêtre
Entre la douceur du soir
Tu pourrais renaître
Il n’est jamais trop tard

Refrain final
Et tu vois
Que ma chanson est bien noire
Mais quand même
N’y vois-tu pas l’espoir ?
Mais elle passe
Je suis pris d’une fièvre exploratoire
Quel poème
Voilà déjà une nouvelle histoire

Instruments

  •  Voix
  • Guitare
  • Basse

Sur scène

Photo : extrait de “Fracture, visage, street art Vitry-sur-Seine. Gueule cassée” de Jeanne Menj.