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Prétérition (“oh oh oh” I)

Ces gens-là ils seront communistes, nazis ou fascistes
T’organises une grande baston, tu leur précises que c’est sur invitation
Que celui qui n’est pas sur la piste, sera inscrit sur la mauvaise liste
Et si c’est toi qui donne le ton, ils sauront tous te lustrer le fion
Prends leur gamelle, réduis les rations et tu verras comme ils résistent…
Mais ne leur dis pas…
Qu’ils chantent “oh oh oh!
I felt in love with your body, baby
Oh oh oh oh!
I felt in love with your eyes, oh oui”
Tu te demandes parfois si tu aurais eu assez de force pour faire entendre ta voix
Si tu aurais su dire non face aux Nazis qu’étaient à l’époque les Allemands
Prends ce que tu fais pour Gaza et tu as là ta réponse en toi
Ou vois ce que tu as fait en quarantaine face aux minables Castex et Véran
On se ment pour ignorer qu’on a fait partie des méchants mais pour être un héros faut avoir la foi

Refrain

Tu te demandes bien ce que tu pourrais chanter aux foules sentimentales endormies
T’as pas envie de refaire des tubes de la pommade pour paumés s’étalant du graillon de culture
Être le serviteur des braqueurs de cerveaux, tenir ton guichet à la banque du “c’est permis”
Faire dans le quizz, le standard, être la bonne copie de bar qui boit dans sa sépulture
Avec ses faux seins, faux corps, faucon, faussaire qui n’est qu’un fossoyeur zombie sous taxidermie

Refrain

Ça fait 50 ans qu’on feint que le rock est subversif pour se payer la tête
De la populace qui se déhanche sur de la disto en beuglant des choses débiles se croyant rebelle
Il n’y a plus que dans les EHPAD, chez les épaves fans de Johnny, les esclaves mentaux des Staïtes
Là où on trime comme des nègres dans les chants de coton de la pègre, payant leurs dettes pendant qu’ils bêlent
Suceurs de miettes, faux punks vrais ploucs, originaux en série, adorateurs de veaux d’or, de vedettes

Refrain

Je ne sais pas si c’était mieux quand les jeunes étaient cons et avaient des idéaux trahis
Quand ils n’avaient pas l’air blasés ou stratégiques, qu’ils voulaient changer le monde
Qu’ils n’étaient pas là à concourir dans un décor d’écrans où qui n’est pas admiré ou craint est haï
Il ne reste plus rien à conquérir sur cette terre dont on a fait le tour tant elle est ronde
Qu’on la voudrait plate ou creuse qu’il reste des choses à explorer sous nos yeux à nouveau ébahis

Refrain

Iras-tu monter sur scène pour quêter des regards comme Sylvie de la compta qui pendant 10 minutes veut s’y croire
Qui n’a même pas eu le courage de se tirer une balle à 27 ans, qui se voit comme une dingue quand elle est juste à peine fofolle
Faire de la reprise comme de la sclérose pour névrosés idiots qui se trémoussent dans la grande boucle de leur trop long mouroir
Qui organisent des bals dans l’abattoir, viande à peine vivante qu’on sauce en arrosant d’alcool
Opium du peuple aux pieds du pouvoir, prend un tube, fous-les dedans, ils iront lécher les culs pour soigner les hémorroïdes de leurs stars du samedi soir

Refrain

Ô Saint Pfizer débarrassez-nous des boomers
Ô Astrazeneca dégagez-nous tous les bouffeurs de caca
Ô Bill Gates continue à vacciner il faut que tous ces cons meurent
Harari dépeuple la Terre et remplace tous ces « inutiles » par des IA

En attendant…
Qu’ils chantent du “oh oh oh oh oh!
I felt in love with your body, baby
Oh oh oh oh!
I felt in love with your eyes, oh oui”