Accueil » Diverses chansons » La fille funambule

La fille funambule

Pour une voix de fille funambule et avec la sixième corde de la guitare descendue de mi à ré.

Texte

(Pas sûr que le texte fonctionne bien, il faudrait l’enregistrer…)

I Un éléphant dans un magasin de porcelaine

I 1.
Veuillez reconnaître que ce n’est pas facile
Je suis une fille qui marche sur le fil
De rasoirs dans les veines – Trop lourd pouvoir
Fuyant la déveine de devoir décevoir
Les hommes tout tendres la trouvant très aimable
Bourrelle innocente mais qui se sent coupable

I 2.
A mon corps défendant je résiste, coite
Encore trop interdite au cor des coïts
De vos chasses à courre – Et, là, gare aux coupures
De mon corps défendu, bien pire qu’une piqure
Mais abeille dansant en toute innocence
Au dard dont les blessures ne sont que défenses

I 3.
Je suis comme l’encre rouge plongée dans l’eau pure
Je teins tout ce qui bouge, le jette aux ordures
Serait-ce de l’or dur – On ne m’achète pas
Ni avec des fleurs ni par un repas
Je crache sur les pleurs et raille tous les prix
Blessant le cœur de ceux qui n’ont pas compris

Refrain
Un pas à gauche,
Je suis la proie de pulsions inadéquates
Un pas à droite,
C’est une moisson de cœurs éperdus que je fauche
Un pas à gauche,
Où l’amour d’un mari m’est comme une boite
Un pas à droite,
Et je chute dans l’Enfer ouatée de la débauche

II Qu’ils domestiquent leur désir, après tout

II 1.
Considérez que je ne suis pas fragile
J’aime les défis, jamais je ne me défile
Tout de fille et d’aiguille – Vous devez savoir
Que j’aime autant donner que de recevoir
Bons coups ou caresses aux effets immuables
Car de tout affronter je me sens capable

II 2.
Non ce n’est pas à moi de faire attention
A tous les émois ou à toutes les passions
Qui naissent à mon sillage – Et volent les mouettes
Qui pour mon minois, qui lorgnant ma silhouette
Me voudraient ou femme ou maitresse ou amante
Alors qu’à l’instant je n’étais que passante

II 3.
Et qui puis-je si je suis aussi lascive ?
La scie ou la cible tant active que passive
Qui vous lessive – Lorsque j’essuie la sueur
J’ai le feu dans les yeux et peu de lueurs
En sœur rassurante et pourtant pas si sainte
Impassible aux cris, croix et quintes de plaintes

Refrain 2
Un pas à gauche,
Et je choisis une allée très étroite
Un pas à droite,
C’est un croquis sans couleurs que j’ébauche
Un pas à gauche,
Je retourne à une vie trop benoite
Un pas à droite,
C’est le chagrin et la peine que j’embauche

Photo d’entête : extrait de “Barbelés / Barbed wire” par Marc Lagneau