Paroles
Je vivroie liement, Douce creature, Se vous saviés vraiement Qu’en vous fust parfaitement Ma cure. Dame de meinteing joli, Plaisant, nette et pure, Souvent me fait dire: « aymi » Li maus que j’endure Pour vous servir loyaument. Et soiés seüre Que je ne puis nullement Vivre einsi, se longuement Me dure. Je vivroie liement, Douce creature, Se vous saviés vraiement Qu’en vous fust parfaitement Ma cure. Car vous m’estes sans mercy Et sans pité dure, Et s’avés le cuer de mi Mis en tel ardure Qu’il morra certeinnement De mort trop obscure, Se pour son aligement Merci n’est procheinnement Meüre. Je vivroie liement, Douce creature, Se vous saviés vraiement Qu’en vous fust parfaitement Ma cure.
(dans la joie)
(que vous êtes l’objet de toute mon attention, mes soins, mon souci)
(maintien)
(Hélas)
(désir ardent)
(soulagement)
(votre pitié ne tarde à venir)
Merci à Frédéric Effe pour les paroles !
Adaptation en français moderne
Alors que je vivais gaiement Ô douce créature, Si vous saviez vraiment Que vous aimer m'est une torture Dame de maintien joli, Plaisant, net et pur Souvent je vous ai haï Pour les maux que j’endure Pour vous servir loyalement Soyez en bien sûre Que je ne puis nullement Faire que tout cela trop ne dure Alors que je vivais gaiement Ô douce créature, Si vous saviez vraiment Que vous aimer m'est une torture Car vous m’êtes sans merci Sans pitié et trop dure, Et s’avés le cuer de mi Mis en tel ardure Qu’il morra certeinnement De mort trop obscure, Se pour son aligement Merci n’est procheinnement Meüre. Je vivroie liement, Douce creature, Se vous saviés vraiement Qu’en vous fust parfaitement Ma cure.
Photo d’entête : « Un matin au reveil » par Gil
