Avec Manuel García, on n’est pas loin ici du “placer culpable”, mais j’avoue beaucoup aimer ce chanteur découvert au Chili, et qui y est un peu le Patrick Bruel local. J’en veux pour preuve ce concert privé sponsorisé par je ne sais quelle marque d’alcool dans un club branchouille de la capitale chilienne où, au milieu de dizaines de femelles aux hormones palpables, j’ai dû regardé le concert derrière un mur d’écrans de téléphone, chacune de ses épouvantables mignonnes gourdes voulant immortaliser pour elle-même le moment, et elles le vivaient au futur par écran interposé, au lieu de se poser pour le vivre au présent… A ma gauche, une femme d’une trentaine-quarantaine d’années était venue avec son homme et avait des yeux suintant d’amour ; je suis sûr que si le chanteur avait dit à cette femme qu’il voulait passer la nuit avec elle, elle serait partie sans la moindre considération pour son accompagnateur. Peut-être n’étaient-ils pas en couple bien que très proches, mais j’eus envie de dire à cet homme de partir sur le champ et de faire cesser cette humiliation pour lui… Bref.
Mais un chanteur à minettes en bien plus politisé, de sorte que c’est aussi un peu le nouveau Víctor Jara. On s’en aperçoit mieux en écoutant “El viejo comunista” ou “Las lentes de Allende” :
Finalement, bien que les albums Pánico (2005) ou Témpera (2008) soient “parfaits”, j’ai choisi d’adapter “Hablar de ti” en « Parler de toi ».
(Publié initialement ailleurs, le 18novembre 2012)
Photo d’entête : “Manuel García” par Yerko Montenegro

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