Cet album et moi, nous faisons un bon bout de chemin ensemble.
Il m’a fait courir à Santiago de Chile (je ne sais plus pourquoi, je me souviens que je cours vers la station de métro de Gruta de Lourdes, la nuit, je n’ai pas peur même si c’est la banlieue qu’on me décrit comme un peu dangereuse – et dans “un peu” il y a “un peu”, et “un peu”, c’est aussi “pas beaucoup”, alors y aller ! – j’accélère sur “Christmas steps”, je me sens rapide et invincible, à en éclairer le quartier, à faire peur à tous les dangers qui peuvent un peu m’arriver), il m’a soutenu quand j’avais de faire le mollusque dans le creux du désespoir, il me fait rire à chaque fois au tout début, lorsqu’Iggy Pop parle du « génie le plus brillant, lui-même », il me fait regarder en haut, toujours en haut, toujours plus vers le haut, m’apaise, me dit que rien d’autre que le bonheur ne pourra passer sous ma porte, et je fais semblant de le croire, il me fait l’amour, des milliers de fois, il aurait brûlé déjà si je l’avais eu en vinyle, et à chaque fois quelque chose de nouveau me surprend, me fait aimer ça , malgré la répétition, je t’aime cher deuxième album de Mogwaï. Je t’aime depuis 16 ans déjà ! Où serons-nous dans 16 ans, toi et moi ?
Photo d’entête : “John Cummings – Mogwai – Primavera Sound Festival 2011” par Flavia

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