L’horloge – Thom Yorke

N’aspire pas, ô mon âme, à la vie éternelle,
Mais explore le champ des possibles.

Pindare, Troisième Pythique

Paroles retravaillées

Le temps court sur l’horloge sans fin
De partout te déloge un jour enfin
Le prier ne sert à rien du tout
Debout
  
Tu n’es qu’une petite lumière qui fuit
Luis ! 
Vis ! (3x)
  
Même s’il gagnera toujours au bout
Debout
Va et explore le beau champ de tes possibles
Même si le temps sera toujours vainqueur
Haut les cœurs !
  
Tu auras brillé jusqu’au dernier de tes souffles !

Lyrics

Time is running out for us
But you just move the hands upon the clock

You throw coins in the wishing well
Wake up

You just move your hands upon the wall
It comes to you begging you to stop
Wake up
But you just move your hands upon the clock
Throw coins in the wishing well
For us
You make believe that you are still in charge

Paroles brutes en français

Le temps presse pour nous
Mais tu bouges juste les mains sur l'horloge

Vous jetez des pièces dans le puits à souhaits
Réveille-toi

Vous bougez simplement vos mains contre le mur
Il te vient te suppliant d'arrêter
Réveille-toi
Mais tu bouges juste tes mains sur l'horloge
Jette des pièces dans le puits à souhaits
Pour nous
Vous faites croire que vous êtes toujours en charge

Vécu avec la chanson

“The Clock”, c’est mon hymne des changements à Tobalaba1, les écouteurs vissés sur les oreilles, dans les starting blocks, prêt à aller être déversé dans la foule pour changer de la línea 1 (rouge) jusqu’à la 4 (bleu foncé), ou l’inverse, évoluant parmi les Chiliens comme Han Solo dans un champ d’astéroïdes2, à t’étonner tous les jours de la lenteur des capitalins, danse invisible dans les interstices des corps, poussé par cet élan que t’a fait découvrir Úrsula, arrivée comme ça en trombe un soir, clic clac cours lapin, clic clac, cours !, compagne des bons coups, et clac ! l’amour qui se trompe, filer entre les gens, les passer comme un torero évite la bête, jusqu’à la fin, jusqu’à la maison ou jusque dans le cœur de la ville, en son poumon, sa bibliothèque nationale, et… les heures, les minutes, les secondes, l’infiniment fin de la découpe du temps qui ne laisse que quelques égratignures sur son flux indifférent,  et … changer à la station Tobalaba.

Notes

  1. Station de métro de Santiago de Chile. ↩︎
  2. Ton corps le Faucon Millenium ? Tu rigoles, tu ne passes pas ton temps à le réparer mais à en tirer quelques limites ! ↩︎

Photo d’entête : “Back in Time for February…….just” par Nikk