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Rayons de soleil qui dorment dans un tiroir

(Février 2005 – juillet 2011)

Dans l’album (face A)

IllustrationNom
1Telle quelle
2Vivre (le luxe de la folie)
3 Les lendemains de mariage de Don Juan
4A l’absence
5Laisse-moi
6Mondes muets
7Papillon en fin de fanaison
8Hall de gare
9Croisement
10Déjà le matin, quand on sort de boite
11Brocante
12Spleen
13Dans toutes les villes, ma solitude
14Pourtant, pour toi
15Petit frère

A mettre en “face B”

16Le désir
17Berceuse
18Le haïku qui évoque un cerisier en fleurs
19 La bête qui voudrait faire l’ange
20 Je cherche à ta fenêtre
21 Le parricide

Pourquoi Rayons de soleil… ?

L’“album” tient son nom d’un passage de “Mondes muets” :

Connais-tu les rayons de soleil
Qui dorment dans les tiroirs ?
Que seule la Lune réveille
Qui jouent dans la nuit noire
Tout en silence, rimes clandestines

György Ligeti racontait qu’au début de sa carrière, en Hongrie, il était impossible pour des raisons politiques d’écrire certains types d’œuvres et que les compositeurs les écrivaient « pour le tiroir » à défaut de pouvoir le faire pour un autre public. Ce fut pendant longtemps le cas de ses premières chansons, peaufinées souvent de nuit, dans des chambres d’étudiant mal insonorisées ou à la maison familiale. Dans les deux cas il était impossible de jouer fort, et comme il manquait le courage de les sortir au grand jour, elle restèrent longtemps gratouillées timidement à la guitare et chuchotées plus que jouées, entre deux occupations plus urgentes.

Ces rêves impossibles à partager, sujet de “Mondes muets”, étaient à l’image des chansons qui ne sortaient pas de l’ombre. Ce qui rassemble l’ensemble des chansons de l’époque, est donc cette idée des rayons de lumières musicaux prisonniers de leur prison obscure.

Photo : extrait de “Desk” de Flattop341.